Nov 4, 2022
LA LECTURE DES ARTICLES - CLASS 30
Breaking News Chapeaux anti tricheurs
Chapeaux anti-triche
01**
Chapeaux anti-triche
Les enseignants et les écoles essaient de nombreuses choses pour empêcher les élèves de tricher aux examens. Cependant, il est difficile d'empêcher tous les élèves de tricher.
La technologie moderne a donné aux étudiants de nouvelles et nouvelles façons de tricher. Un collège aux Philippines a adopté une méthode rudimentaire pour s'assurer que les étudiants ne regardent que leur papier et non ceux des étudiants qui les entourent.
Le Bicol University College of Engineering demande aux étudiants de porter des chapeaux anti-triche lors des tests. Les chapeaux empêchent les étudiants de voir autour d'eux et de jeter un coup d'œil sur les papiers des autres.
Ils ne peuvent se concentrer que sur leur propre papier test. Les étudiants sont satisfaits de l'idée car ils peuvent concevoir et fabriquer leur propre chapeau.
Les photos des chapeaux anti-triche sont devenues virales sur les réseaux sociaux. Les élèves ont imaginé toutes sortes de créations étranges et merveilleuses.
02**
Ils ont utilisé des boîtes en carton, des boîtes à œufs, des cintres et d'autres matériaux recyclés pour créer leurs chapeaux.
Un professeur a déclaré que les chapeaux étaient une "façon amusante" de s'assurer qu'il y avait "intégrité et honnêteté" dans ses tests. Elle a ajouté que les chapeaux avaient été "vraiment efficaces" pour garder les étudiants concentrés.
Le professeur a déclaré: "Je suis fier de mes étudiants car leurs examens de mi-parcours en ingénierie peuvent être pleins de pression et stressants, mais ils ont réussi à ajouter de la couleur et du plaisir." De nombreux étudiants ont terminé leurs tests plus tôt et personne n'a été surpris en train de tricher.
Prévention de la triche à un nouveau niveau
03**
Prévention de la triche à un nouveau niveau
Nous connaissons tous le goût sucré d'une tricherie réussie.
Non, pas sur votre partenaire, mais sur le test auquel vous ne vous êtes pas préparé simplement à cause de qui vous êtes en tant qu'être humain.
Alors que les élèves deviennent de plus en plus rusés avec leurs compétences en matière de triche, certains enseignants ressentent également le besoin de faire passer sa prévention au niveau supérieur.
Pour certains, ces exemples peuvent sembler un peu extrêmes, cependant, nous pouvons probablement tous convenir que la majorité de ces efforts semblent hilarants. Faites défiler vers le bas pour voir la liste complète et n'oubliez pas de laisser des votes pour ceux que vous aimez le plus.
En plus de cela, n'hésitez pas à partager dans les commentaires si vous avez vous-même porté un chapeau anti-triche ou si vous avez peut-être expérimenté d'autres moyens de dissuasion contre la triche à l'école.
#1 Interdire les téléphones portables
#2 Cartons anti-triche
#3 Surveillance diligente
#4 Chapeaux en forme d'œillère de cheval
#5 Se déshabiller jusqu'aux sous-vêtements
#6 Surveillance en temps réel
#7 Dossiers anti-triche
#8 Passer par le détecteur de métaux
Vocabulaire
Paragraphe 1
1. moderne
2. roman
3. adopté
4. empêcher
5. furtivement
6. se concentrer
7. motif
a. Choisir d'adopter ou de suivre une idée, une méthode ou un plan d'action.
b. Portez une attention particulière à.
c. À propos ou en utilisant les techniques, idées ou équipements les plus récents.
d. Intéressant nouveau ou inhabituel.
e. Empêchez quelque chose de se produire.
F. Regarder rapidement (et secrètement) quelque chose.
g. Décidez de l'apparence d'un bâtiment, de vêtements ou d'un autre objet en en faisant un dessin détaillé.
***********************************************
Paragraphe 2
8. devenir viral
9. bizarre
10. papier carton
11. cintres
12. recyclé
13. efficace
14. pression
h. Utilisé à nouveau.
i. Lorsqu'une image, une vidéo, une information, etc. se propage rapidement et largement d'un internaute à un autre.
J. Un morceau de bois, de plastique ou de métal façonné avec un crochet en haut pour mettre des chemises, des pantalons, etc.
k. Réussite à produire un résultat souhaité ou prévu.
l. Étrange.
M. Stresser.
n. Papier épais utilisé pour fabriquer des boîtes.
QUESTIONS:
QUESTIONS:
1. Qu'avez-vous pensé en lisant le titre ?
2. Quelles images avez-vous en tête lorsque vous entendez le mot « tricher » ?
3. Que pensez-vous de la triche ? Avez-vous déjà triché à un test ?
4. Que pensez-vous des étudiants qui trichent aux tests ?
5. Que pensez-vous des chapeaux anti-triche ?
6. Quels sont les moyens de tricher dans les tests ?
7. Quelle est la pression pour réussir les examens ?
8. Que pensez-vous des examens ?
9. Que feriez-vous si vous voyiez quelqu'un tricher à un test ?
10. Pourquoi pas?
11. À quoi pensez-vous lorsque vous entendez le mot « chapeau » ?
12. Que pensez-vous de ce que vous lisez ?
13. Pensez-vous que les chapeaux seront communs dans le monde entier ?
14. Vous souhaitez concevoir votre propre chapeau anti-triche ?
15. Que font les écoles pour éviter la triche ?
16. À quel point êtes-vous stressé aux examens ?
17. Que doit-il arriver aux étudiants qui trichent ?
18. Quelle est la meilleure façon de réussir les examens ?
19. Quelles questions aimeriez-vous poser à un chapelier anti-triche ?
Vocabulaire
Moderne
1. moderne
https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/moderne/51945
Moderne
adjectif
(bas latin modernus, du latin classique modo, récemment)
• 1. Qui appartient au temps présent ou à une époque relativement récente : Science moderne. Peintres modernes.
• 2. Qui bénéficie des progrès les plus récents : Équipement très moderne.
Synonymes :
dernier - inédit - nouveau - récent - révolutionnaire
Contraires :
dépassé - désuet - habituel - traditionnel - vétuste
• 3. Qui est fait selon les techniques, les règles et le goût contemporains, par opposition à ancien :
Appartement moderne.
Synonymes :
à la page - in (familier) - ultramoderne - up to date (familier)
Contraires :
antique - classique - rococo - suranné - vieillot
• 4. Qui s'adapte pleinement aux innovations de son époque, qui est de son temps : Avoir des idées modernes.
Synonymes :
actuel - contemporain - présent
Contraires :
ancien - classique - conventionnel - dépassé - désuet - passé
• 5. Qui, dans l'enseignement des humanités, s'oppose à classique (langues anciennes) : Lettres modernes.
• 6. Se dit de l'état d'une langue dans son usage actuel, par opposition à vieilli, ancien, classique.
• 7. Se dit de l'art dans ses formes qui se veulent les plus novatrices à chaque époque, et notamment au xxe s. (cubisme, abstraction, architecture fonctionnelle, etc.)
• 8. Se dit parfois de l'ensemble des arts, en Occident, à partir de la Renaissance.
• 9. Se dit d'une partie récente (addition, réfection, reconstruction, généralement du xixe ou du xxe s.) dans un édifice, une sculpture, un objet d'art anciens.
moderne
nom
• 1. Écrivain, artiste de l'époque contemporaine.
• 2. Au xviie s., partisan exclusif des écrivains modernes.
moderne
nom masculin
• 1. Ce qui est moderne ou dans le goût moderne.
• 2. Mobilier contemporain : Se meubler en moderne.
Expressions
moderne adjectif
• Histoire moderne,
celle qui concerne la période englobant les trois siècles dits « classiques », de la Renaissance à la fin du xviiie s.
• Mouvement moderne,
en architecture, synonyme de style international.
Synonyme :
style international.
Roman
2. roman
https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/roman/69753
roman, romane
adjectif
(ancien français romanz, langue vulgaire, du latin populaire
*romanice, à la façon des Romains)
• 1. Se dit des diverses langues vivantes issues du latin vulgaire.
• 2. Qui concerne l'étude de ces langues : Linguistique romane.
• 3. Se dit de l'art qui s'est épanoui en Europe occidentale aux xie et xiie s.
roman
nom masculin
• 1. Langue dérivée du latin, qui était parlée entre le ve et le xe s. dans l'ensemble de la Romania (par opposition au latin, qui restait la langue écrite) et qui se différenciait selon les régions où elle était parlée en gallo-roman, hispano-roman, italo-roman, etc.
• 2. Art roman.
Expressions
roman, romane
adjectif
• Tuile romane,
tuile de terre cuite à emboîtement, comportant une partie plate et une partie semi-tronconique.
Adopté
3. adopté
https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/adopt%C3%A9/1168
adopté, adoptée
adjectif et nom
• Qui a fait l'objet d'une adoption.
Contraire : adoptant
Empêcher
4. empêcher
empêcher
verbe transitif Conjugaison
(bas latin i
• 1. Faire en sorte que quelque chose ne se produise pas ; éviter : Empêcher l'extension d'un conflit.
Synonymes :
arrêter - barrer - bloquer - défendre - entraver - éviter - paralyser - s'opposer à
Contraires :
encourager - favoriser
• 2. Ne pas permettre à quelqu'un de faire quelque chose : S'il veut absolument y aller, on ne peut l'en empêcher.
Synonymes :
défendre - interdire
• 3. Constituer un obstacle qui interdit une action, un état : Pousse-toi, tu m'empêches de voir.
être empêché
verbe passif
• Ne pas pouvoir remplir une obligation, avoir un empêchement : Le ministre, empêché (de venir), s'est fait remplacer.
Synonymes :
excusé - occupé
Contraires :
libre - présent
Furtivement
5. furtivement
https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/furtivement/35638
furtivement
adverbe
• D'une manière furtive ; en cachette, en secret : Regarder furtivement quelqu'un.
Synonymes :
en cachette - en catimini (familier) - en secret - en tapinois (familier) - secrètement - subrepticement
Contraires :
franchement - ostensiblement - ouvertement - publiquement
Se Concentrer
6. se concentrer
https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/concentrer/17870#17745
concentrer
verbe transitif Conjugaison
(de con- et centre)
• 1. Faire converger quelque chose (de dispersé) vers un même centre : Concentrer les rayons du soleil avec une loupe.
Contraire : disperser
• 2. Rassembler des choses, des gens dans un même lieu, vers un même point : Concentrer des troupes à l'arrière du front.
Synonymes : canaliser - grouper - masser - regrouper
• 3. Réunir des choses en une personne, en un seul organisme, etc., alors qu'elles étaient dispersées : Concentrer tous les pouvoirs en une seule main.
Synonymes : centraliser - grouper - masser - rallier - regrouper - réunir
Contraires : disperser - disséminer - éparpiller
• 4. Occuper entièrement son esprit, son attention à faire quelque chose : Concentrer ses efforts à faire un travail.
Synonymes : canaliser - ramener
Contraires :détendre - relâcher
• 5. Enrichir la teneur d'une solution en corps dissous en chassant plus ou moins complètement le solvant.
Contraires : diluer - étendre
• 6. Éliminer les corps étrangers d'un minerai natif, pour enrichir sa teneur en vue de son traitement final.
être concentré
verbe passif
• Être très intense, très fort en raison d'une concentration qui renforce la puissance : L'odeur concentrée d'un parfum.
Synonyme : condensé
Contraires : délayé (familier) - diffus - dilué - étendu - lâche - vague
se concentrer verbe pronominal
• 1. Se rassembler quelque part : Les manifestants se concentrent sur la place.
être concentré verbe passif
• 2. Fixer son attention sur quelque chose, y être attentif : Se concentrer sur un problème difficile.
Synonymes : appliqué - attentif - réfléchi - tendu
Contraire : distrait
Motif
7. motif
https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/motif/52779
motif
nom masculin
(du bas latin motivus, mobile, du latin classique movere, mouvoir)
• 1. Élément d'ordre intellectuel, affectif, qui est à l'origine d'un comportement ; mobile, raison : Se fâcher sans motif.
Synonymes : intention - mobile - raison
• 2. Ce qui explique, justifie une action, un fait particuliers ; cause, objet : Indiquez ici le motif de l'absence.
Synonymes : cause - mobile - objet - prétexte - raison
Contraires : conséquence - effet
• 3. Partie du jugement où le juge indique les raisons de sa décision. (La formule utilisée est : « par ces motifs… ».)
Synonymes : attendu - considérant
• 4. Dessin, ornement, le plus souvent répété, sur un support quelconque : Tissu à motifs de fleurs.
Synonyme : dessin
• 5. Petit élément caractéristique d'une composition musicale, qui en assure l'unité. (Il peut être harmonique, mélodique ou rythmique.)
Synonymes : leitmotiv - thème
• 6. Ce que, dans la réalité visible, un peintre, un dessinateur, choisit comme sujet, comme modèle, notamment un paysage (d'où les expressions aller sur le motif, travailler sur le motif).
• 7. Structure visuelle expressive ou décorative, dans le spectacle extérieur ou dans l'œuvre.
Expressions
• Aller sur le motif,
aller peindre en plein air, d'après nature.
• Motif cristallin,
arrangement des atomes d'une maille cristalline, dont la répétition engendre le réseau cristallin.
• Motifs d'un acte administratif,
éléments de fait et de droit sur lesquels repose un acte administratif.
• Motifs d'une loi,
ensemble des considérations qui la justifient et qui sont contenues dans l'exposé des motifs.
• Familier. Pour le bon motif,
pour des raisons valables ; en particulier en vue du mariage.
Viral
8. devenir viral
https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/viral/82103
viral, virale, viraux
adjectif
• 1. Relatif aux virus.
• 2. Provoqué par un virus : Maladie virale.
• Informatique
3. Qui se répand à la manière d'un virus : Publicité virale.
Bizarre
9. bizarre
adjectif
(italien bizzarro, extravagant)
1. Qui s'écarte de l'usage commun, qui surprend par son étrangeté ; insolite : Une aventure bizarre.
Synonymes :
abracadabrant - baroque - biscornu - curieux - étonnant - étrange - extraordinaire - insolite - singulier - surprenant
Contraires :
aisé - clair - naturel - normal - simple
2. Qui s'écarte du bon sens, dont le comportement est anormal : Un original un peu bizarre.
Synonymes :
anormal - déséquilibré - extravagant - fantasque - farfelu - fêlé (familier) - insensé - loufoque - saugrenu
Contraires :
équilibré - judicieux - raisonnable - sage - sensé
VOUS CHERCHEZ PEUT-ÊTRE
bizarre adj.
Qui s'écarte de l'usage commun, qui surprend par son étrangeté...
Être, se sentir bizarre
Expressions
Être, se sentir bizarre, être, se sentir mal à l'aise, dans un état inhabituel.
Synonyme :
drôle (familier)
Cintres
10 cintres
https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/cintre/16105
cintre
nom masculin
(de cintrer)
• 1. Courbure intérieure d'un arc, d'une voûte. (Un arc est dit [en] plein cintre s'il décrit un demi-cercle sans brisure.)
• 2. Support courbe ou triangulaire permettant de suspendre les vêtements par les épaules.
Synonyme :
portemanteau
• 3. (généralement au pluriel) Partie supérieure de la cage de scène d'un théâtre, où l'on remonte les décors.
• 4. Charpente de bois ou d'acier servant de plancher et d'échafaudage pour la construction d'une voûte.
• 5. Support de coffrage utilisé dans la construction du tablier d'un pont en béton.
• 6. Élément métallique de soutènement des galeries de mines ou de tunnels, qui épouse la forme de la voûte.
Recyclé
11. recyclé
https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/recycler/67279
recycler
verbe transitif Conjugaison
(de cycle)
• 1. Soumettre un produit à une opération de recyclage : Recycler du papier.
• 2. Soumettre quelqu'un à un recyclage : On l'a recyclé en informatique.
se recycler
verbe pronominal Conjugaison
• Subir une formation professionnelle en vue de s'adapter à un nouveau métier.
Efficace
12. Efficace
https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/efficace/27925
efficace
adjectif
(latin efficax, -acis)
• 1. Se dit d'un produit, d'une méthode, d'un appareil, etc., qui produisent l'effet attendu ; bon pour : Un médicament efficace contre le rhume.
Synonymes :
actif - énergique - infaillible - puissant - radical
Contraires :
anodin - impuissant - inefficace - inopérant - stérile - vain
• 2. Qui remplit bien sa tâche, qui atteint son but, qui aboutit à des résultats utiles : Un employé efficace. Une politique efficace.
Synonymes : capable - compétent - efficient
Contraire : incapable
Expressions
• Électricité
Valeur efficace (d'une grandeur périodique),
racine carrée de la moyenne des carrés des valeurs instantanées de cette grandeur durant une période. (Sauf indication contraire, les tensions et les courants alternatifs industriels sont toujours exprimés en valeurs efficaces.)
• Philosophie
Cause efficace,
selon Malebranche, action d'un être qui modifie un autre être sans rien perdre de sa propre nature.
• Physique
Section efficace,
grandeur, surtout utilisée en physique des particules, destinée à rendre compte des résultats d'une expérience de diffusion. (Dans une expérience de diffusion d'un faisceau de particules par une cible, la section efficace mesure le nombre de particules retirées au faisceau incident par la diffusion, c'est-à-dire l'efficacité de la cible dans le processus de déviation. Elle s'exprime en barn ou en millibarn.)
• Théologie
Grâce efficace,
grâce qui a toujours son effet, par opposition à la grâce suffisante.
Pression
13. pression
https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/pression/63762
pression
nom féminin
(latin pressio, -onis, de pressum, de premere, presser)
1. Action de presser ou de pousser avec effort ; fait d'être pressé : Exercer une pression avec la main sur le bras.
2. Rapport de l'intensité de la force s'exerçant uniformément sur une surface et perpendiculairement à celle-ci, à l'aire de cette surface.
3. Influence coercitive, contrainte morale : Refuser de céder aux pressions de son entourage.
4. Synonyme de bouton-pression.
Synonyme : bouton-pression
Karaoke
La chanson:
« Quand ? » de Trois cafés gourmands
https://youtu.be/tmIxy1S2iRw
karaoke
https://youtu.be/qLagzHse2ao
https://www.troiscafesgourmands.fr/vid%C3%A9os
Les paroles de la chanson:
The lyrics:
Quand?
Le printemps c'est quand?
C'est quand le soleil et les grands ciels?
L'espoir et le beau temps
Dis, c'est quand?
Dans combien de temps?
Est-ce demain?
Après-demain?
Ça fait trop longtemps qu'on attend
***
Est-ce bientôt?
Jamais
Mais quand?
Quand?
L'égalité, quand?
C'est quand l'union de celles et ceux
Divisés, pas si différents
Dis, c'est quand?
Mais qui nous comprend?
***
Quelle que soit l'allure, l'apparence
Sache que le coeur en vaut la danse
Y'a que des gagnants, danse
***
Quand?
La conscience, quand?
Acte manqué inassumé
En mesure-t-on les conséquences?
***
Oui, mais quand?
Reste-t-il du temps?
Doit-on attendre de la science ou bien
Tout miser sur la chance?
Ne plus jamais demander
Quand
***
Mais nous c'est maintenant
Mais nous c'est maintenant
Nous c'est maintenant
Tes mains nos mains
Tenant tout le temps
C'est urgent
Oui nous c'est maintenant
On n'a plus le temps
Au fond c'est nos pensées
***
Nos passés oui, mais prêts
A tout recommencer
Nos mains, maintenant
***
Quand?
La paix c'est pour quand?
C'est dans nos livres et nos chansons
Mais c'est jamais là pour de bon
Dis, c'est quand?
Mais qui nous entend?
L'accord, l'harmonie, la raison
N'est-ce qu'un rêve
Une illusion
***
La faim du sang des gens
Mais quand?
La sagesse, quand?
L'âge de raison
Lâches de courage?
Mais qui sommes-nous vraiment
Quand?
Le discernement?
***
La prudence avant le jugement
Un jour enfin, plus tolérants
Oui, mais quand?
La justice, quand?
Combien de discours en avant
Demi-tour
Quand?
Moi j'ai plus le temps
***
Ça fait trop longtemps qu'on attend
Et nous c'est pour quand?
***
(Quand? Quand? Quand? Quand?)
Quand? Quand?
Quand? Quand?
Quand? Quand?
***
Mais nous c'est maintenant
Mais nous c'est maintenant
Nous c'est maintenant
Tes mains nos mains
Tenant tout le temps
C'est urgent
***
Oui nous c'est maintenant
On n'a plus le temps
Au fond c'est nos pensées
Nos passés oui
Mais prêts à tout recommencer
Nos mains, maintenant
***
Mais nous c'est maintenant
Mais nous c'est maintenant
Nous c'est maintenant
Tes mains nos mains
Tenant tout le temps
C'est urgent
***
Oui nous c'est maintenant
On n'a plus le temps
Au fond c'est nos pensées
Nos passés oui
Mais prêts à tout recommencer
Nos mains, maintenant
L'expression de jour: Être juste
Qu’est-ce qu’être juste ?
Autrefois, l’image de la justice, c’était saint Louis sous son chêne.
Aujourd’hui, le symbole de la balance indique une autre conception de la justice, pensée comme égalité. Pourtant, l’égalité stricte peut conduire à des injustices manifestes.
Est-il juste qu’un adulte ait la même part de pizza qu’un enfant, qu’un incompétent ait autant droit à un poste qu’une personne qualifiée ? Alors qu’est-ce qu’être juste ?
Pour être juste, suffit-il d'obéir aux lois ?
Pour être juste, suffit-il d'obéir aux lois ?
Introduction
Dans la mesure où les lois sont toujours instaurées au nom de la justice, il peut sembler conséquent de penser que, pour être juste, il suffit d'obéir aux lois. En effet, l'absence de loi ou le mépris des lois semble n'avoir d'autres conséquences que le règne de la force brutale et donc de la violence. L'histoire nous a souvent montré que, lorsque l'autorité de la loi s'affaiblit, la violence s'installe et transforme les rapports entre les hommes en de purs et simples rapports de force. Si l'on pose la question de cette façon, on est très vite tenté de penser que de mauvaises lois sont préférables à l'absence totale de lois et que l'une des conditions pour être juste consiste avant tout à leur obéir. Néanmoins, si l'obéissance aux lois est généralement une condition nécessaire pour être juste, la question se pose de savoir si c'est une condition suffisante et à laquelle il faut systématiquement se soumettre pour être juste.
Trop souvent, nous pouvons rencontrer des hommes assez habiles pour parvenir à spolier leurs semblables tout en restant parfaitement en accord avec la loi. La plupart d'entre eux s'entourent d'ailleurs de conseillers juridiques suffisamment compétents pour agir en toute légalité. Vue ainsi, l'obéissance à la loi ne semble pas suffire pour agir justement. Il faut pour cela appliquer justement la loi, c'est-à-dire faire preuve d'équité.
Un autre cas de figure peut également se présenter : celui dans lequel c'est en désobéissant à la loi que l'on agit justement. On pourrait ici citer le cas de Rosa Parks qui, en refusant d'obéir à la loi interdisant aux Noirs de s'asseoir dans les bus sur les mêmes sièges que les Blancs, a fait considérablement avancer la justice dans son pays.
Il semblerait donc que, d'une part, même lorsque la loi est juste, il ne suffise pas de lui obéir pour être juste. Il faut aussi que celui qui applique ou respecte la loi soit lui-même un homme juste. Il apparaît, d'autre part, qu'il peut aussi se présenter des cas pour lesquels il n'y a pas d'autre solution que de désobéir à la loi pour être juste, lorsque la loi est inique et qu'elle ne respecte pas le principe d'égalité qui est au fondement de toute justice. Dans de telles situations, nous sommes rapidement conduits à invoquer contre la loi des hommes une loi supérieure qui serait la parfaite expression de la véritable justice. Nous sommes alors tentés d'opposer au droit positif – les lois de l'État – un droit naturel qui serait supérieur à la loi humaine et exprimerait la plus parfaite justice. Toute la question est alors de savoir si à l'idée de ce droit idéal qui transcenderait le droit positif correspond quelque chose de réel ou s'il ne s'agit pas plutôt d'une pure fiction relevant d'un idéalisme qui ignorerait la véritable nature du droit.
I. La justice peut-elle être définie par la loi ?
1. L'homme comme animal politique
Selon Aristote, l'homme doit élaborer et instaurer des lois parce qu'il est un animal politique, un zoon politikon. Cela signifie que sa nature est de vivre en société, mais dans des conditions qui lui sont spécifiques. Aristote aurait pu définir l'homme comme un animal social, or il a préféré utiliser l'expression « animal politique ». La raison en est que les autres animaux qui vivent en société n'ont pas à définir les lois qui régissent leur vie commune : la nature l'a déjà fait pour eux. L'homme, à la différence des abeilles ou de toute autre espèce vivante regroupée, est doté de la parole, dont l'une des fonctions essentielles est, pour Aristote, de lui permettre de discuter du juste et de l'injuste. Alors que les animaux disposent de la voix par laquelle ils expriment ce qu'ils ressentent, les hommes usent de la parole et de la raison avec lesquelles ils peuvent élaborer les lois auxquelles il faut obéir pour être juste. Cependant, il ne suffit pas d'obéir ou d'appliquer rigoureusement les lois pour être juste. La loi est une règle générale qui doit régir des situations toujours singulières ; il convient donc pour être juste de faire preuve d'équité, c'est-à-dire de savoir appliquer la loi aux situations particulières pour que la justice se réalise pleinement.
2. La loi est-elle juste parce qu'elle est la loi ?
Les Grecs de l'Antiquité concevaient la loi comme l'expression d'un ordre naturel sacré et finalisé, assignant à chacun la place qui lui revient dans la cité. C'est ce qui explique que Socrate, condamné injustement à mort, refuse de s'évader lorsque ses amis lui proposent, la veille de son exécution, de s'enfuir et de se réfugier dans une autre cité. Se considérant comme un « enfant de la loi », Socrate, même s'il conteste la décision de ses juges, aurait le sentiment de trahir la cité qui l'a nourri et lui a permis de devenir ce qu'il est, s'il refusait de se soumettre à la loi. Aussi, ayant toujours enseigné le respect de la loi, il ne peut se parjurer en s'évadant. Il trahirait sa cité, se trahirait lui-même et finalement donnerait raison aux juges qui l'ont condamné. Cet épisode et l'argumentation que Socrate développe pour expliquer son refus sont exposés par Platon dans un dialogue intitulé le Criton. On peut donc considérer que, pour le Socrate du Criton, l'obéissance à la loi est une condition nécessaire pour être juste. Est-ce cependant une condition suffisante ? On peut en douter dans la mesure où, si Socrate se sent obligé d'obéir à la loi, il ne prétend pas pour autant que la condamnation qui le touche est juste. Il apparaît donc nécessaire qu'à la justice de la loi s'ajoute la justice comme vertu humaine.
Il importe que la loi juste soit respectée par des hommes justes. Lorsqu'elle est appliquée par des hommes injustes, elle peut être détournée de sa véritable finalité.
3. Le droit et la puissance
La conception antique de la loi et de la justice issue de la nature politique de l'homme s'inscrit dans une perception de la nature comme un ordre finalisé à l'intérieur duquel chaque être occupe une place qui lui est assignée. Or, l'époque moderne, qui naît avec une science qui ne voit plus dans la nature qu'un jeu de forces aveugles, va remettre en question cette approche de la loi et de la justice.
L'une des principales questions que va poser la philosophie morale et politique à l'époque moderne va être de rechercher les causes de la constitution des sociétés et l'origine des lois qui les régissent. Envisagé ainsi, l'homme n'est plus considéré comme un animal nécessairement social, mais comme un être que les circonstances ont conduit à se regrouper avec ses semblables, pour constituer des sociétés reposant sur des institutions présentant un caractère artificiel.
Ainsi, un philosophe comme Hobbes considère dans ses deux principaux ouvrages – le De cive et le Léviathan – que, dans la nature, l'homme n'est pas disposé à la vie sociale et que les rapports qu'il entretient avec les autres hommes ne sont que des rapports de force. C'est pourquoi, il affirme dans le De cive que « l'homme est un loup pour l'homme » et que l'état de nature est un état de guerre de tous contre tous et de chacun contre chacun. Dans ce contexte, chacun a droit sur toute chose, même sur autrui. Cet état est insupportable aux hommes, car chacun y vit en permanence dans la crainte de sa mort prochaine. Aussi, pour y mettre fin, les hommes en arrivent à s'accorder pour abandonner la force et l'autorité dont ils disposent entre les mains d'une personne fictive qui les représente et qui dispose d'un pouvoir souverain absolu. La volonté de cette personne a donc valeur de loi, et cette loi doit nécessairement être considérée comme juste puisque c'est le souverain qui dispose, par l'autorité qu'il a reçue, du droit de décider de ce qui est juste ou pas. Ainsi, le rôle de la loi n'est pas de tendre vers la réalisation d'une justice idéale, mais de définir la justice, sans hésiter à recourir à la force pour la faire respecter. La pensée de Hobbes rejoint ici, en un certain sens, cette pensée de Pascal qui affirme :
« Et ainsi, ne pouvant faire que ce qui est juste fût fort, on a fait que ce qui est fort fût juste. »
La loi est juste parce qu'elle est la loi et qu'elle procède de la force dont dispose le souverain. On peut donc en déduire qu'il suffit dans une telle configuration d'obéir à la loi pour être juste.
II. Droit naturel et droit positif
1. Au nom de quoi peut-on contester la loi ?
Si l'on considère que la justice résulte de la loi et que la loi est juste parce qu'elle est la loi, on se trouve alors dans l'impossibilité de contester la loi et de juger qu'une loi est injuste. Il n'empêche que nous sommes parfois confrontés à des situations qui nous conduisent à mettre en doute la valeur de la loi au nom d'une justice supérieure qu'elle ne respecterait pas.
Cela peut même mener à la conviction de devoir désobéir à la loi pour agir justement, comme le préconisent les partisans de la désobéissance civile qui estiment que, lorsqu'une loi est jugée injuste, il est du devoir du citoyen de ne pas s'y soumettre. Cette thèse a été défendue en 1849 par le penseur américain Henry David Thoreau, dans un essai intitulé La Désobéissance civile.
L'exemple le plus significatif en la matière est celui d'Antigone. Cette héroïne tragique d'une pièce éponyme de Sophocle se trouve conduite à désobéir à la loi de son oncle Créon, roi de Thèbes, qui a décidé que les traîtres à la cité ne pourraient pas recevoir de sépulture selon les rites de la religion. Or, à l'issue d'une bataille décisive, les deux frères d'Antigone, Étéocle et Polynice, meurent, et seul le corps d'Étéocle a le droit d'être enseveli car l'homme combattait du côté de Thèbes ; celui de Polynice, qui avait rejoint les rangs ennemis, est condamné à être dévoré par les oiseaux de proie. Antigone pratiquera cependant les rites funéraires auprès du corps de Polynice, malgré l'interdiction de Créon et la condamnation à mort qui s'ensuivra pour elle. Antigone choisit un tel sacrifice parce qu'elle estime qu'il existe une loi supérieure à celle des hommes :
la loi des dieux. Cette distinction est à l'origine de celle faite entre le droit positif – les lois de l'État – et le droit naturel – qui serait l'idéal du droit, le droit véritable, l'expression de la justice. En supposant cette distinction, qui donne lieu parfois à une opposition, on est alors conduit à conclure qu'il ne suffit pas d'obéir aux lois pour être juste. Les lois ne sont pas toujours justes et il faut parfois, comme Antigone, désobéir à la loi pour être juste.
2. La justice selon la nature, justice selon la loi
Il faut néanmoins utiliser avec prudence l'opposition de la loi et de la nature.
C'est à elle que fait référence, dans un dialogue de Platon intitulé le Gorgias, un interlocuteur de Socrate nommé Calliclès. La thèse que défend Calliclès est que les lois des hommes ont été inventées par les plus faibles pour tromper les plus forts et leur faire croire que la justice réside dans l'égalité. C'est parce qu'ils sont rusés et qu'ils sont les plus nombreux que les plus faibles sont parvenus, grâce à leurs lois, à s'imposer aux plus forts. Mais, pour Calliclès, la loi des hommes contredit la véritable justice qui consiste dans la domination du fort sur le faible. Il est donc juste selon la nature que le plus fort impose sa volonté au plus faible, parce qu'il est le plus fort. Ainsi, pour Calliclès, il ne suffit pas d'obéir aux lois pour être juste. Dans la mesure où la justice selon la nature s'oppose à la loi des hommes, c'est plutôt en lui désobéissant que l'on se comporte le plus justement qu'il est possible. Cependant, si l'on analyse la thèse de Calliclès de manière approfondie, certaines contradictions apparaissent. En effet, en affirmant que la justice réside dans la force, Calliclès rend totalement inopérante l'opposition du juste et de l'injuste, tout en se réclamant d'elle. S'il est juste que le fort domine le faible, tout rapport de force est juste et, par conséquent, dans la mesure où la force relève de l'ordre des faits – ce qui est – et non de l'ordre du droit – ce qui doit être – tout état de fait est nécessairement juste. Ainsi, quelle que soit l'origine de la force, que celle-ci soit physique ou relève du nombre ou encore de la ruse, elle est toujours juste, et celui qui est dominé n'a pas à se sentir victime d'une injustice. La seule façon pour lui de faire valoir ses droits est de devenir le plus fort. Ainsi, Calliclès est pris à son propre piège et ne peut plus se considérer comme traité injustement. Il convient donc de préciser en quel sens on parle de droit naturel. Cette expression peut, en effet, se comprendre de deux manières distinctes.
3. Les deux conceptions du droit naturel
On peut désigner par l'expression « droit naturel » l'ensemble des rapports que les hommes entretiennent les uns avec les autres dans ce que la plupart des théoriciens du contrat social appellent l'état de nature. L'état de nature désigne un état fictif de l'humanité qui correspondrait à une situation antérieure à la société civile. Il s'agit donc d'un état dans lequel on ne trouve aucune institution, donc aucune loi ni autorité politique. Autrement dit, aucun artifice n'y vient régler les rapports entre les hommes qui s'y trouvent livrés à eux-mêmes. Selon la conception que ces théoriciens se font de la nature de l'homme, ils vont développer des conceptions différentes du droit naturel. C'est ce qui explique que Hobbes, qui perçoit l'homme comme un être foncièrement égoïste, va faire résider le droit naturel dans la force et interpréter l'état de nature comme un état de guerre.
Néanmoins, une autre conception du droit naturel est envisageable, celle qui consiste à le concevoir comme un droit inscrit dans la nature de l'homme envisagé avant tout comme un être doué de raison. Cette conception est celle qui s'inscrit implicitement dans les différentes déclarations des droits de l'homme. Toutes ces déclarations, qu'il s'agisse de celle de 1789 ou de celle de 1948, reposent sur l'idée que tout homme jouit par nature de certains droits qui sont antérieurs au contrat social, c'est-à-dire à l'accord implicite que les membres d'une société sont censés avoir passé les uns avec les autres pour s'associer et se soumettre à une loi commune. C'est pourquoi la plupart des démocraties modernes reconnaissent certains droits de l'homme dans leur constitution et, par conséquent, ne peuvent instaurer et imposer des lois qui leur seraient contraires. Il suffit donc alors d'obéir aux lois pour être juste, à condition que celles-ci soient justes, c'est-à-dire qu'elles respectent les droits fondamentaux de la personne humaine.
Cette conception pose donc les droits de l'homme comme ce qui exprimerait un idéal de justice qui transcenderait le droit positif, c'est-à-dire les lois des différents États. L'existence d'un tel idéal n'a cependant rien d'évident et va donner lieu, chez les philosophes du droit, à l'opposition entre les tenants du positivisme juridique et les partisans du droit naturel.
III. Transcendance ou immanence de la justice ?
1. Positivisme juridique et défense du droit naturel
Pour les tenants du positivisme juridique, il suffit d'obéir à la loi pour être juste, dans la mesure où il n'y a pas de norme de la justice en dehors de la loi elle-même. En d'autres termes, il n'y a pas un droit naturel qui transcenderait le droit positif, il n'y a que des lois positives qui définissent la distinction du juste et de l'injuste à un certain moment de l'histoire d'un peuple. Cette théorie est celle défendue par Hans Kelsen et repose sur une distinction nette entre le droit et la morale. Le droit est constitué de règles contraignantes qui contribuent au bon fonctionnement de la société, tandis que la morale est constituée d'obligations que personne n'est contraint de respecter. Il n'empêche qu'il nous arrive de juger certaines lois injustes et que, pour cela, nous nous référons à une norme supposée supérieure au droit positif.
C'est pourquoi Léo Strauss, dans Droit naturel et histoire, conteste la thèse positiviste en affirmant que le droit positif suppose le droit naturel. Si ce n'était pas le cas, aucun jugement sur les lois ne serait recevable et l'on tomberait dans un relativisme qui permettrait de considérer comme légitime toute loi, même celle qui autoriserait le cannibalisme.
Le problème est alors de savoir comment fixer une telle norme du droit. Soit l'on défend le droit naturel et l'on glisse vers un idéalisme qui place la norme du droit dans un supposé monde intelligible qui transcenderait le monde sensible – celui dans lequel nous vivons –, soit l'on nie l'existence du droit naturel et l'on s'interdit de remettre en question la loi au nom de la justice. Il s'agit donc de s'interroger afin de déterminer comment nous pouvons sortir de cette alternative.
2. Rousseau : le droit est affaire de conventions fondées sur la volonté générale
Si la théorie du contrat social de Rousseau s'oppose à la pensée de Hobbes, ce n'est cependant pas en se référant à un droit naturel supérieur, mais en fondant le droit sur la liberté et non sur la contrainte. Dans le chapitre 3 du livre I du Contrat social, intitulé « Du droit du plus fort », Rousseau remet en question la thèse selon laquelle le souverain détient la légitimité de son pouvoir de la force dont il dispose. Il démontre dans ce texte que l'expression de « droit du plus fort » est une contradiction dans les termes, dans la mesure où le terme de droit appartient au registre sémantique de la liberté, tandis que celui de force relève plutôt de la contrainte. Dans la mesure où « le plus fort n'est jamais assez fort pour être toujours le maître », un pouvoir politique qui ne reposerait que sur la force ne pourrait pas instaurer un ordre durable, car les hommes n'y obéiraient aux lois que par crainte et non volontairement parce qu'ils jugeraient la loi raisonnable. C'est pourquoi, sans nécessairement se référer à une norme transcendante de la justice, Rousseau parvient à fonder le droit sur la liberté, en faisant appel à la souveraineté de la volonté générale. Une loi est juste à condition qu'elle soit l'expression de la volonté du peuple tout entier, c'est-à-dire de la volonté générale souveraine. Ainsi, l'obéissance à la loi n'est plus une contrainte, dans la mesure où « l'obéissance à la loi qu'on s'est prescrite est liberté ». Aussi pour Rousseau suffit-il d'obéir à la loi pour être juste, à condition que celle-ci soit l'expression de la volonté générale souveraine.
3. La justice comme ordre politique résultant de la conjugaison des forces et non de leur affrontement
La pensée de Rousseau rejoint ici celle de Spinoza qui, bien qu'il donne l'impression de partir du même point de départ que Hobbes, arrive à la conclusion que le seul régime dans lequel peut régner une justice établie par la loi est le régime démocratique. Cependant, et c'est une différence de taille avec Hobbes et Rousseau, ce n'est pas par un contrat que les hommes se constituent en société, mais par le jeu des forces en présence qui se conjuguent et permettent, selon la nature des institutions en place, de maintenir la cohésion du corps social. Bien que Spinoza pense que dans l'état de nature, il est conforme au droit naturel que « les gros poissons mangent les petits », car le droit de chacun s'étend jusqu'où s'étend sa puissance, il n'en arrive pas à la conclusion de Hobbes que seule la monarchie absolue peut mettre fin à l'état de guerre. Pour Spinoza, « l'homme que mène la raison est plus libre dans la cité, où il vit selon le décret commun, que dans la solitude, où il n'obéit qu'à lui-même ». Et la progression vers l'état de droit ne suppose pas la rupture avec le droit naturel, mais sa réorientation dans une direction qui permette à la puissance d'être et d'agir des uns et des autres d'augmenter. Dans la mesure où les hommes sont plus heureux et plus libres dans la société que dans la solitude, la puissance des uns augmente d'autant que s'accroît celle des autres. Il convient de préciser ici que la puissance n'est pas le pouvoir qui s'exerce sur autrui, mais la capacité d'agir positivement. Par conséquent, un état juste ne peut reposer sur une force coercitive, car « si dans une cité les sujets ne prennent pas les armes parce qu'ils sont sous l'empire de la terreur, on doit dire, non que la paix y règne, mais plutôt que la guerre n'y règne pas ». Cela ne signifie pas pour autant une remise en question de l'assimilation entre droit et puissance ni la nécessité de passer par un contrat pour établir un état civil. Comme le précise Spinoza à l'un de ses correspondants :
« Vous me demandez quelle différence il y a entre Hobbes et moi quant à la politique :
cette différence consiste en ce que je maintiens toujours le droit de nature et que je n'accorde dans une cité quelconque de droit au souverain sur les sujets que dans la mesure où, par la puissance, il l'emporte sur eux ; c'est la continuation de l'état de nature. »
Autrement dit, pour Spinoza le droit reste une question de rapports de force, cependant la justice ne peut s'établir que là où les forces se conjuguent et non là où elles s'affrontent. Il suffit donc d'obéir à la loi pour être juste, car il n'y a pas d'autre justice que celle que définit la loi qui a pour fonction de faire en sorte que les forces s'additionnent afin que les hommes puissent vivre librement, en paix et en sécurité les uns avec les autres, ce que seul l'État démocratique peut assurer.
Conclusion
S'il suffit d'obéir à la loi pour être juste, encore faut-il que la loi soit vraiment la loi, c'est-à-dire qu'elle joue pleinement le rôle qui est le sien :
maintenir la cohésion du corps social. On peut contester une loi au nom de la justice, voire lui désobéir, sans pour autant se référer à une quelconque justice idéale ou transcendante. La justice doit plutôt être immanente à la loi, c'est-à-dire présente en elle, et le meilleur moyen de juger qu'une loi est juste consiste à évaluer sa capacité à faire se réunir les forces individuelles et sociales de telle sorte que l'unité de la société s'en trouve renforcée.
Une loi est d'autant plus juste qu'elle parvient, pour employer le vocabulaire de Spinoza, à faire se rencontrer l'utile propre – ce qui permet aux individus d'augmenter leur puissance d'être – et l'utile commun – ce qui permet à la société de perdurer dans la liberté, la paix et la sécurité.
https://www.assistancescolaire.com/eleve/TST2S/philosophie/travailler-sur-des-sujets-du-bac/tt_phi_rde99
By undefined
39 notes ・ 6 views
French
Elementary