LA LECTURE DES ARTICLES - CLASS 17

ASTRONOMIQUE Par Loe_TI-AMARaa C'est l'histoire d'un devoir pour l'université qui parle d'espace et qui finit sur Wattpad parce que pourquoi pas ? Il me semble que le mot "astronomique" n'est pas utilisé une seule fois. PROLOGUE Ce n'est pas vraiment un prologue en fait. Fondamentalement, le texte suivant provient d'un devoir que j'ai dû faire pour un cours à l'université (j'avais une très bonne note) dont l'instruction est ci-dessous. Il n'y aura pas de suite à ce texte si ce n'est celle que vous voulez imaginer. Cependant, si jamais vous voulez entamer une suite à ce début d'histoire, je vous propose de venir m'en parler plutôt que de prendre mon travail sans mon autorisation. Tous les droits me sont réservés, le texte est légalement déposé. Je peux porter plainte contre vous si vous ne respectez pas cela, ce qui entraînera une amende minimale, sinon, de la prison.

Concernant l'organisation, je divise chaque paragraphe en une partie ce qui veut dire qu'il y aura 12 "chapitres" sans compter l'avertissement Concernant l'organisation, je divise chaque paragraphe en une partie pour qu'il y ait 12 "chapitres" sans compter l'avertissement. Je précise qu'elles sont de taille parfaitement inégale. Maintenant que tout est réglé, entrez dans un nouveau monde. MISE EN GARDE [Notes : Certaines des informations qui font que le contenu de ce texte est axé sur l'espace sont vraies. Cependant, et je crois que cela vaut la peine d'être souligné, d'autres sont erronés et sortent de l'imagination. A partir de là, je pense que quelques explications peuvent être utiles pour situer le lecteur : comme expliqué plus loin dans le texte, Proxima b vient de la constellation du Centaure qui se trouve dans la Voie lactée tout comme notre système solaire. Le soleil de cette planète s'appelle Proxima Centauri. Selon les lois de la physique, pour qu'il y ait de la vie sur une planète, il faut qu'elle tourne sur elle-même pour former une atmosphère. J'ai cependant choisi de ne pas tenir compte de cette règle et de créer la vie sur Proxima b alors qu'elle est statique afin de donner un effet dramatique plus tard. En termes de temporalité, j'ai choisi de travailler ainsi : un zéphyr correspond à un coup de vent soufflant toutes les deux heures (il y en a donc douze dans une journée). Quand on parle du premier zéphyr, cela correspond donc à deux heures du matin sur Terre. De plus, rien de ce qui suit ne se veut réaliste. Fin des détails.]

P1 L'univers est grand. C'est un fait unanimement reconnu depuis le début de l'astronomie, et bien avant cela encore. Il regroupe en son sein des milliards d'étoiles, une quantité astronomique de planètes, de nébuleuses, de galaxies, de constellations et d'innombrables autres éléments encore. Étendue vaste et infinie, il dissimule autant de secrets qu'il y a de particules flottantes. Dans un silence absolument parfait et majestueux que rien ne vient interrompre en raison de l'absence d'air empêchant n'importe quelle onde sonore de se propager, chaque système du cosmos bouge et vie dans une harmonie quasiment parfaite. Tout a une conséquence: si l'axe de rotation d'une planète change, tout est bousculé, c'est ce qui fait que rien n'est jamais pareil à chaque minute passante. On ne croirait pourtant pas, tout est tellement grand. Tout être paraît infime, insignifiant à côté de l'immensité de laquelle il fait parti. Si une boule de neige pouvait entraîner une avalanche et changer la disposition d'une montagne, donc la répartition de la masse de la planète, comment se rendre compte à plein temps que chacune de nos actions aurait également une conséquence sur l'univers dans sa globalité ? Tout est lié, rien est indépendant. Bien qu'éloignés de millions voir de milliards d'années-lumière les uns des autres, tous les systèmes, toutes les galaxies s'imbriquent. Il n'existe pas d'espace complètement vide où il n'y aurait que du temps, semblant suspendu. Pas de lumière, pas de son, sens atrophiés. Cela est impossible, puisque s'il n'est pas occupé par des roches, il l'est par de la poussière. Poussière résiduelle d'une collision, d'une érosion, d'un sol, apportée et déplacée à la fois par les effets gravitationnels, mais également les vents célestes.

P2 Comme tous les hommes, du moins une grande majorité, j'ai toujours cru que l'univers était éternel. Comment un tel monde peut-il disparaître, après tout ? Si les étoiles s'éteignent dans une gigantesque explosion entraînant une brève et très forte augmentation de leur luminosité, appelée supernova, y a-t-il une autre née pour la remplacer ? Dans l'univers dit « observable », dont la superficie est estimée à quatre-vingt-treize milliards d'années-lumière, ce genre de phénomène se produit environ toutes les deux à trois secondes. Cependant, beaucoup naissent aussi grâce, par exemple, à des fusions entre deux stars. Il semblerait donc peu probable que tout s'éteigne, que plus rien ne brille dans l'univers. D'autant que, s'il existe un univers observable, il y a fort à parier qu'il existe un univers non visible pour nos scientifiques, du moins pas encore. Tout cela composé de la même manière que le nôtre, s'étendant bien au-delà de la Grande Muraille d'Hercule Corona Borealis, la plus grande structure galactique de notre univers composée de milliers de galaxies interconnectées par des filaments de gaz chaud et maintenues ensemble par la gravité. Sachant cela, quelles sont les chances que le cosmos, dans sa grandeur incalculable, disparaisse ? A cela, je rétorque donc : quelles sont les probabilités que cela n'arrive pas ? Evidemment pas tout de suite. Mais dans plusieurs millions de milliards d'années, sinon plus ? Rien, absolument rien, nous ne pouvons pas le garantir. Est-ce vraiment impossible, dans un décor où tout est imaginable ? L'univers est complètement imprévisible.

P3 Chacun a ses propres croyances et théories. Voici le mien : il y aura une fin à l'univers comme il y a eu un commencement. C'est aussi une toute autre question que se posent les scientifiques, et même parfois le commun des mortels : comment est né ce monde aux proportions incalculables ? Est-ce que ce sont des atomes qui, au fil du temps, ont fini par se regrouper pour former une sphère qui, par un phénomène que je ne peux pas expliquer, s'est enflammée et a formé la première étoile, qui quelques années plus tard aurait péri en supernova, donnant ainsi naissance à d'autres étoiles, puis planètes, amas et superamas jusqu'à constituer ce que nous connaissons aujourd'hui ? Ce qui me porte à penser qu'il y aura une fin à tout cela, c'est une découverte absolument inattendue, improbable et majeure que nos astronautes ont faite lors d'une mission (Pollux 330). En effet, ils ont croisé la route de deux satellites ne nous appartenant pas, qui contenaient en eux des millions de serveurs. A leur retour, ils ont bien évidemment confié toutes les données aux autorités compétentes. Les résultats ont mis du temps à être obtenus du fait de la quantité d'informations à traiter, de leur ancienneté, d'autant plus que les systèmes de sécurité mis en place étaient très difficiles à casser. Pour la population, la question était la même : d'où venaient ces deux objets ? Si nous étions tous déjà assez convaincus que nous ne pouvions pas être la seule forme de vie, nous n'en avions jamais eu la preuve. Elle était là. Lorsqu'ils ont enfin eu accès aux données et après les avoir triées, le gouvernement a décidé de ne pas partager avec le public ce que contenaient ces mines d'informations. Tout cela s'est passé bien avant ma naissance. Cependant, il y a eu une fuite récemment.

P4 Le premier contenait tout un tas de documents incompréhensibles relatifs à des États dont personne ne connaissait l'existence. C'est en creusant un peu plus et en ciblant les recherches que les experts ont fini par trouver de longues vidéos de plusieurs personnalités différentes, qui parlaient toutes la même langue avec plus ou moins d'aisance et des accents différents. Il fallait comprendre ce que signifiaient leurs mots et pour cela, un travail de traduction titanesque a été fourni par les plus grands linguistes des générations précédentes et actuelles. Je suis donc en fuite. Après plusieurs décennies, des résultats précis ont été obtenus et ce sont ces rapports qui ont fui après avoir été gardés secrets pendant plus de cinquante ans. Tous s'inscrivaient plus ou moins dans une situation extrêmement grave, appelaient la population à ne pas paniquer, que la fin serait inéluctable et que sombrer dans la pure folie n'était pas une bonne solution. Ils ont invité leur peuple à faire preuve de discipline et d'obéissance face à la crise qu'ils traversaient, les sommant de ne sortir de chez eux sous aucun prétexte. La conclusion qui a été tirée était qu'une planète non loin de la nôtre avait de la vie et était en détresse pour une raison obscure qui n'était mentionnée dans aucune des traductions. Si cet incident a provoqué l'indignation sur notre planète, il n'a pas été aussi révélateur que la deuxième fuite, cette fois du deuxième objet.

P5 Le deuxième satellite contenait donc une seule vidéo, reconditionnée, qui avait été sous-titrée par des linguistes pour les générations suivantes. On y voit un homme aux traits vieillis, aux regards fatigués, empreint de désespoir. Il est assis sur un siège face à une caméra. Il tient dans ses mains un épais bloc de papier constituant son discours. Dans un premier temps, il se présente et dit faire partie d'une organisation appelée "NASA" qui correspond à une administration consacrée à l'espace et à l'aéronautique. Après diverses explications sur cette agence gouvernementale, il en vient au fait le plus marquant : la disparition sans précédent de leur peuple. En effet, dans son long monologue, il déclare : « Les dernières fusées habitées ont décollé aujourd'hui à 17h35, elles sont maintenant en orbite depuis deux heures. Nous n'avons pu en extraire que deux cent sur neuf milliards quatre vingt huit. millions de personnes ont encore l'espoir de construire un nouveau monde dans l'espace, ignorant que d'ici quelques années, l'oxygène va manquer dans les vaisseaux ainsi que la nourriture. Le dernier chiffre cité, celui de la population actuelle de la Terre, est drastiquement réduit au fil des minutes. Nous mourons. L'eau s'évapore, les températures augmentent fortement. Nous avons atteint un pic de quarante-sept degrés Celsius hier à midi zéro zéro Les plantes ont de plus en plus de mal à faire la photosynthèse l'air est irrespirable Nous avons tout essayé, mais rien n'a fonctionné La température du Soleil se voit monter depuis des siècles et des siècles. Nous mourons ron. Tous sans exception. Comme nous n'avons aucune perspective d'avenir, je vais me concentrer sur celle de notre planète appelée Terre. Dans quelques milliards d'années, le noyau interne de la Terre risque de se solidifier, provoquant l'arrêt progressif de son mouvement. De même, lié à la hausse de température qui ne fera que s'accentuer, les eaux disparaîtront définitivement. Le satellite de notre planète, la Lune, dont nous avons déjà observé une distance importante, ne fera que s'éloigner de plus en plus jusqu'à ce que son effet stabilisateur sur le Globe ne se fasse plus sentir. Selon les prévisions de nombreux scientifiques, la Voie lactée fusionnera, d'ici cinq milliards d'années, avec la galaxie d'Andromède pour n'en former qu'une seule déjà nommée Milkomeda. Ces mêmes prévisions préméditent aussi, d'une manière tout à fait certaine et sans date, l'extinction de la Terre. Je ne sais pas si ce que je dis atteindra jamais une autre forme de vie intelligente, et si oui, combien de temps cela prendra. Les documents auront sûrement été gravement endommagés en étant soumis aux bombardements des rayons cosmiques. Sachant que l'une des planètes potentiellement habitables les plus proches de nous se trouve à quatre années-lumière, dans la constellation du Centaure. Pour vous, si vous m'entendez, l'humanité est vaine. L'univers, tel qu'il est né, redeviendra poussière. Peut-être renaîtra-t-il de cette fin, à l'image du Phénix, mais aucune forme vivante ne sera là pour constater les faits."

P6 Pendant longtemps, depuis ma naissance, je me suis toujours dit que rien n'était éternel, sauf l'univers. Ces contenus changent tout. Nous aurions pu complètement ignorer cet enregistrement. Dire que c'était une invention, comme les échelons supérieurs de la société ont essayé de nous le faire croire. Or c'était, au moment de la découverte, et c'est toujours, notre constellation.

P7 Il y a 500 ans, nos ancêtres donnaient un nom à notre constellation : le Centaure. A l'heure actuelle et à notre connaissance, nous sommes la seule planète habitable parmi ce groupe d'étoiles présentant une disposition particulière. Située en orbite de la zone habitable de notre naine rouge Proxima Centauri, notre planète, Proxima b, ne tourne pas sur elle-même. Il est complètement statique, ce qui signifie qu'un côté est exposé en permanence à la lumière, les températures sont donc ardentes, et l'autre ne l'est pas, donc le climat est glacial. Techniquement, donc, les gens devraient vivre dans une large bande entre les deux extrêmes tout autour du corps céleste. Cependant, avec la croissance démographique, nous avons dû trouver un moyen de nous développer. C'est pourquoi nous vivons dans des galeries creusées du côté non exposé et nous utilisons notre naine rouge située de l'autre côté avec divers appareils, comme des panneaux stellaires qui collectent et convertissent l'énergie de notre étoile en énergie électrique pour nous permettre de chauffer et d'éclairer nous-mêmes.

Q8 Quand il a été proclamé que tout cela n'était que de vieux documents nous appartenant depuis des décennies, personne n'y a cru. Les Proximiens se sont soulevés contre le gouvernement qui, au fond, ne voulait que ne pas inquiéter la population. Le peuple demanda la vérité au roi. C'est dans cette atmosphère de tension que le peuple s'est divisé, alors que de tout temps nous avions toujours formé une unité inséparable. Nous avons, c'est certain, traversé des crises qui auraient pu remettre en cause cet équilibre. Cependant, un principe de base qui servait à maintenir les deux côtés de la balance au même niveau a été bafoué : la transparence absolue. C'est une loi, écrite dans la constitution que les membres du gouvernement ont mémorisée avec le reste des principes fondamentaux de notre société ; qu'ils ont récité devant un panel de personnalités lors de leur accession à la haute sphère et dont l'intégralité du long monologue a été filmé et diffusé. Et ils l'ont délibérément violé. Devant les yeux de tout le monde.

P9 A cet espoir démesuré que nous avons eu lorsqu'on nous a dit que nous étions écoutés et qu'une explication allait être fournie. A ce moment bref mais puissant où nous nous sommes dit que tout cela n'était rien, que nous n'avions pas eu toutes les informations et que cela devait être beaucoup moins grave que nous ne le pensions. A ces sourires rassurés que je voyais apparaître sur des centaines de visages qui se disaient, à juste titre, que si la loi avait été enfreinte, c'est parce que la raison qui avait poussé les dirigeants à fermer les yeux était si grave qu'il fallait oublier nos principes . Le fait qu'ils veuillent s'expliquer nous a rassurés, car cela signifiait que ce n'était pas fondamentalement alarmant. Nous avons tous attendu ce jour avec impatience. Une fois arrivé, nous nous sommes dirigés vers le Dôme pour assister à la cérémonie de confession. Je suis presque sûr que mon cœur n'était pas le seul à battre si fort, voulant prendre de la place pour exploser tout en se serrant d'angoisse. Je suis à peu près sûr que si tout le monde avait été invité à tendre la main devant eux, la mienne n'aurait pas été la seule à trembler. Les chefs sont arrivés, ils n'étaient que cinq au lieu de sept. Leur absence n'est pas passée inaperçue, compte tenu des circonstances. Une rumeur commença à courir dans la foule : on sait, peu ou prou, qu'un premier aurait mis fin à ses jours et aurait été retrouvé chez lui au premier zéphyr, alors que tout le monde dormait encore.

P10 On sait aussi qu'un autre, de source sûre cette fois, se trouvait au chevet de sa femme qui accouchait d'un nouvel habitant. Alors que les messieurs s'installaient, la tension était palpable dans la pièce. La moindre étincelle pourrait enflammer la poudre. Nous nous sommes tous demandé pourquoi ils nous avaient menti. L'un d'eux a ramené le silence absolu juste en se raclant la gorge dans le microphone. L'assemblée réunie, ainsi que la planète entière derrière leurs écrans, était suspendue à leurs lèvres. Ils échangèrent des regards entre eux, comme pour passer un accord, puis ils se levèrent, posèrent leurs deux paumes sur leur poitrine avant de déclamer notre devise : « La vérité contre la paix ». Ils se rassirent dans leurs fauteuils et empilèrent les feuilles, comme s'ils s'étaient tous dispersés lors de leur intervention. Encore une fois, ils se sont concertés avec leurs yeux. Leur apparente anxiété ne faisait que charger un peu plus l'air d'électricité. J'ai senti les pulsations de mon organe à pompe dans le bout de mes doigts. Je les entendais résonner dans mes tympans, comme si un groupe de soldats marchait en harmonie. J'ai arrêté de m'inquiéter de mes sentiments. J'ai rassemblé toute mon attention et l'ai donnée aux cinq personnes qui se tenaient devant nous, silencieuses pour le moment. L'un d'eux se redressa, se dirigea vers l'avant de la grande estrade, se plaça devant le bureau équipé d'un amplificateur de son. Il semblait être seul contre tous. Lui, devant nous, unique. Nous, face à lui, pluriels. Il s'est présenté, même si nous le connaissions. Il s'est blanchi, prévenant la population qu'il parlait seul au nom de tout le monde mais qu'il n'était pas le seul coupable. Il s'est arrêté de parler quelques instants, pour que nous prenions le temps d'assimiler cet avertissement. Une fois qu'il l'a jugé nécessaire, il a pris le relais. Il a exposé les faits en long, en large et en diagonale. Plus le moment fatidique approchait, plus les mâchoires et les poings se serraient en attendant le moment de délivrance tant désiré. Nous savions, à partir du moment où il a pris une profonde inspiration puis expiré en tremblant, que ses paroles ne seraient pas apaisantes. Les respirations ont été suspendues, plus aucun son n'a été émis à partir de ce moment. Notre interlocuteur pinça les lèvres, ferma les yeux puis se redressa, comme pour se donner du courage ou du sang-froid. Il scruta les centaines de visages qui se tenaient un peu plus bas, mais devant lui. Enfin, après un moment de silence, il se ressaisit et entame l'énoncé pour lequel nous étions venus : « Chers hommes, chères femmes, chers habitants de Proxima b. Nous voici en pleine crise majeure qui, malheureusement, , compromettait le bon fonctionnement de notre entreprise. Les fuites qui ont eu lieu, vous vous en doutez, n'auraient pas dû se produire. Nous avions prévu, mes collègues et moi-même, de vous en faire part après avoir approfondi les recherches concernant cette planète qui aurait probablement disparu Hélas, les premiers résultats obtenus ne sont guère apaisants. Il semblerait que l'astre qu'ils appellent "Soleil" n'ait pas toujours été une naine rouge comme on le pensait. En effet, dans les rapports transmis par ces terriens, il est écrit qu'en leur temps, c'était une naine jaune. Il me semble utile d'apporter une précision sur la composition de leur "système solaire" : au moment où le membre de la "NASA" parle, il est composé de huit planètes du nt je ne citerai que les noms des quatre premiers : M ercure, Vénus, la Terre et Mars. La Terre, planète dont il parle et sur laquelle il vit, se place en troisième position par rapport au Soleil. Or, d'après les observations que nos scientifiques ont faites, il semblerait que le Soleil ait tellement grossi en masse qu'il ait absorbé les deux premières planètes et soit en passe de faire de même avec la troisième. Il y a extrêmement peu de chance qu'il y ait la moindre trace de vie là-bas, et même s'il y en avait, nous ne pourrions pas les aider. La distance à parcourir est trop grande. Nous avons été quelque peu atterrés par ces révélations qui mettent en péril nos convictions profondes. Nous aurions dû vous en parler pour que nous soyons solidaires. Par ailleurs, certaines recherches nous concernant cette fois directement nous sont parvenues. Ils seront complétés au fur et à mesure. Il semble que notre planète amorce une légère rotation depuis quelques années. Cela impliquerait donc que les différentes villes de surface, du moins celles situées au niveau de l'hémisphère gauche, devront être évacuées si les recherches confirment cette hypothèse. Les années à venir seront consacrées à l'astronomie. A partir de ce jour, nous ne mettrons plus en péril l'équilibre dont nous disposons. Désormais, toute découverte sera mise à la disposition du public dans un rapport à la fois détaillé et simplifié. Nous ne ferons plus d'erreurs. Nous avancerons ensemble." Tout au long de son discours, personne n'a parlé ni réagi. Même après. La vie a repris son cours normal. J'avais l'impression d'être le seul à me soucier de l'avenir. Le seul qui veut agir. Le seul qui veut laisser une trace indélébile, ou presque, sur cet événement qui sera oublié d'ici quelques générations.